Cette exposition met en lumière les liens existant entre l’architecture et la Bande dessinée.
Une fois passées les portes de l’exposition temporaire, find nous pénétrons réellement dans une ville. Tout le décor, la lumière oscillant entre néons, phares ou gyrophares et lampadaires, les sons font penser à l’agitation de la ville, aux bruits citadins. Nous sommes donc plongés dans le bain ! Des notices explicatives jalonnent notre périple accompagnées, évidemment, de multiples planches. L’exposition est rythmée à la fois par des périodes chronologiques et par des thématiques. De New York à Paris et Tokyo, en passant par des villes utopiques l’exposition allie informations et distractions. Supports audio et vidéo viennent appuyer les planches, croquis et dessins, des maquettes se mêlent même à l’ensemble.
Ainsi au début du siècle la ville est un phénomène de mode, qui trouve très vite sa place dans les comics. Puis l’exposition universelle met en lumière les dessinateurs belges et la fameuse « ligne claire ». Avec la conquête de l’espace on s’oriente vers les utopies. Les récits de voyages ouvrent sur de nouveaux horizons. Mais à la fin du siècle tout devient plus intériorisé. La ville va jusqu’à affoler la psychologie des personnages. On découvre beaucoup de choses. La Bd est à la fois hors de la réalité et ancrée en elle. En tant que novice on est un peu écrasé par l’avalanche d’informations inconnues. Penser donc à se munir d’un puits de connaissance…
Si certains passages mettent bien en évidence les liens qu’entretiennent la BD et le monde environnant contemporain, il est parfois oublié que la BD appartient en partie à la littérature. Si cette appartenance est souvent bien défendue et illustrée il aurait été intéressant de faire plus de liens entre les courants littéraires, les tendances et le résultat dans les vignettes. Mais alors l’espace nécessaire aurait constitué en lui-même une mégalopole.
Archi et BD – La ville dessinée
Du 9 juin au 26 novembre 2010-07-01
Palais de Chaillot