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Rio+20: un développement vraiment durable

7 octobre 2012
Posté Actualité, Primo Piano
de Anna Bulzomi

Dans le jargon onusien, viagra on assiste toujours à la création de nouvelles buzzwords. Donc, view voilà le développement durable (sustainable development), nurse censé saisir les aspects sociaux, économiques et environnementaux du développement humain.

A Rio de Janeiro, lors du sommet Rio+20 (20-22 juin), il y a eu beaucoup de bruit autour des questions liées au pilier environnemental, notamment sur le changement climatique. Le thème principal de la Conférence a été l’économie verte, c’est à dire la recherche de solutions de production alternatives et renouvelables permettant une approche respectueuse à la planète.

Bien sûr, à un moment où les énergies fossiles s’épuisent et où la solution nucléaire est remise en question, les sources renouvelables jouent un rôle capital pour la sustainability.

Ce tapage autour des questions environnementales a le noble but de préserver les ressources pour les générations futures, mais il ne faut pas oublier que pour que Rio+20 et les conférences suivantes aient un sens, on devrait aussi adresser les questions sociales et économiques.

D’abord, il faudrait mettre fin à la pauvreté financière des 21 % de la population mondiale vivant avec moins de 1,25 dollar par jour, à la souffrance du 13 % de la population affligé par la malnutrition, aux soucis du 30 % qui n’ont pas accès aux médicaments essentiels.

Les dirigeants mondiaux ont raté la possibilité de repenser notre modèle économique pour qu’il puisse tenir compte des enjeux sociaux. On peut pas se permettre le luxe de se contenter d’une économie verte : il faut s’engager pour concilier le going green avec la soutenabilité sociale.

Le second sommet de Rio, celui des peuples – Cupula dos Povos en portugais- a essayé de faire exactement ça : ouvrir un espace de réflexion visant à fixer un agenda pour le développement humain. La Cupula dos Povos a cherché de s’éloigner de la vision à court terme des acteurs gouvernementaux. Ses membres (ONG et mouvements sociaux) ont bien compris qu’on s’est engouffré dans une impasse dangereuse, et qu’on aura besoin d’adresser les causes structurelles de la crise écologique sans jamais oublier les liens entre la protection de l’environnement et la lutte contre la pauvreté.

Pour être vraiment durable, le développement doit être équitable, en plaçant la personne au centre. Un modèle vraiment vert doit être basé capable de répondre aux besoins de base des 9 milliards de personnes que nous serons en 2050.

L’ONG Oxfam a décrit le texte final adopté à Rio comme « une coquille vide », un texte dénué de toute substance, puisque les décideurs politiques n’ont pas écouté la voix du milliard des pauvres qui se couchent chaque soir le ventre vide, qui n’ont pas de toit, pas d’accès à l’eau potable et à l’électricité et pas de chance d’acquérir une éducation de base.

Malgré l’échec du sommet des politiciens à Rio, il y a quand même eu quelques lueurs d’espoir grâce aux événements parallèles et aux ateliers organisés par les ONG, les instituts de recherche, les universités et tous ceux qui ont participé au débat pour combler le fossé entre les différents piliers de la sustainability.

C’est là qu’on a pu voir o futuro que queremos, l’avenir que nous voulons.



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